Écarts de rémunération femmes-hommes : surtout l’effet du temps de travail et de l’emploi occupé

Les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes prennent des formes multiples. En premier lieu, les inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel que les hommes. Pour les plus jeunes, les moins diplômés, les parents d’enfants en bas âge, ces inégalités de volume de travail sont le principal facteur pesant sur l’écart de revenu salarial.
S’y ajoutent les inégalités de salaire pour un même volume de travail, qui sont faibles au début de la vie active mais s’accroissent tout au long de la carrière. Elles proviennent principalement du fait que les femmes et les hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs et n’occupent pas les mêmes emplois.
Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes pour un même volume de travail se réduisent régulièrement depuis quarante ans. Ils ont diminué d’un quart sur les vingt dernières années. Les écarts de volume de travail se réduisent aussi, mais moins rapidement.
Les femmes accèdent moins aux emplois les mieux rémunérés, ce qui explique une grande partie de l’écart de salaire. Ces inégalités d’accès aux emplois les mieux rémunérés sont particulièrement élevées parmi les salariés ayant des enfants, si bien que les écarts de salaire entre les pères et les mères sont nettement plus importants qu’entre les femmes et les hommes sans enfant.

Source : Insee
Publication : Insee Première, n°1803, juin 2020