En quarante ans, l’emploi se concentre progressivement dans les grandes zones d’emploi hors Île-de-France

Entre 1975 et 2018, l’emploi a évolué de manière très contrastée selon les territoires. La taille des zones d’emploi est un facteur déterminant. L’emploi augmente davantage dans les grandes zones d’emploi, où il se concentre donc de plus en plus. La situation géographique est également importante. L’espace allant de la façade atlantique à la côte méditerranéenne et de la vallée du Rhône à l’Alsace, nommé ici le « U de la croissance », est le plus dynamique.
Les mutations dans la nature des emplois depuis le début des années 1980 influent sur les dynamiques territoriales d’évolution de l’emploi. La « diagonale des faibles densités », allant des Ardennes au Massif Central, bien pourvue en emplois de production, a subi le déclin de ce type d’emploi. À l’inverse, le « U de la croissance », et plus particulièrement ses grandes zones d’emploi, a profité de l’essor des fonctions métropolitaines (conception et recherche, culture et loisirs, gestion, prestations intellectuelles et commerce inter-entreprises) pour gagner toujours plus d’emplois. En Île-de-France, malgré une forte dotation en emplois des fonctions métropolitaines, l’emploi ne progresse pas davantage que dans le reste du territoire.

Source : Insee
PublicationInsee Première No 1895, mars 2022