Les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ?

Source : France Stratégie
Publication : Note d’analyse, n°37

Entre chômage de masse, faiblesse relative de leur revenu disponible, dégradation des conditions d’accès au logement et peur du « déclassement systémique », les jeunes générations seraient en France plus qu’ailleurs « sacrifiées », voire structurellement « maltraitées ». La protection sociale défavorise-t-elle les jeunes au bénéfice des plus âgés ?
Il est vrai que les dépenses de protection sociale bénéficient majoritairement aux plus de 60 ans.
Les dépenses totales de protection sociale dont bénéficient les plus de 60 ans représentent 17,2 % du PIB en 2011, soit deux fois plus que celles consacrées aux moins de 25 ans, en incluant les dépenses d’éducation. Qui plus est, ces dépenses ont fortement augmenté sur les trente dernières années quand celles dédiées aux jeunes stagnaient.
Pour autant, les auteurs montrent que si l’essentiel de la hausse des dépenses sociales sur la période 1979-2011 a bénéficié aux plus âgés, cela est d’abord imputable à la démographie, les effectifs des plus âgés ayant plus augmenté que ceux des plus jeunes. Les dépenses individuelles de protection sociale ont, elles, évolué de façon plus comparable entre les groupes d’âge…