Les salariés en contrat court : des allers-retours plus fréquents entre emploi, chômage et inactivité

En moyenne, en 2017, en France, 1,2 million de salariés occupent un emploi en contrat court, qu’ils soient en mission d’intérim ou sur un contrat à durée déterminée (CDD) de moins de trois mois. Ces salariés représentent 4,5% des personnes occupant un emploi à un instant donné. Cette part est largement inférieure au poids des contrats courts dans l’ensemble des embauches réalisées sur une année.
Après avoir augmenté entre le début des années 1980 et le milieu des années 2000, la part des personnes en contrat court s’est stabilisée, malgré la forte croissance des embauches en contrat court. Ces tendances divergentes traduisent une forte hausse de la rotation de la main-d’œuvre au cours de la période.
Les contrats courts sont plus fréquents chez les jeunes, même s’ils se sont diffusés aux plus âgés. Les ouvriers sont aussi davantage en contrat court, notamment en intérim dans l’industrie.
Par rapport à l’ensemble des salariés en CDD ou en mission d’intérim, les personnes en contrat court sont plus souvent en situation de sous-emploi et expriment davantage le souhait d’avoir un autre emploi.
Un quart des personnes en contrat court sont au chômage ou en inactivité trois mois plus tard. Celles qui sont toujours en emploi trois mois plus tard travaillent le plus souvent chez le même employeur.
Environ 17% des salariés en contrat court fin 2016 vivent dans un ménage en situation de pauvreté monétaire, contre 8% pour l’ensemble des personnes occupant un emploi et 38% pour les chômeurs.

Source : Insee
Publication : Insee Première, n° 1736, février 2019