Les trois quarts des bénéficiaires du RSA sont pauvres monétairement

En 2018, la moitié des personnes vivant dans un ménage bénéficiaire d’un minimum social fin 2017 en France (hors Mayotte) ont un niveau de vie inférieur à 940 euros par mois (contre 1 770 euros pour l’ensemble de la population en France métropolitaine). En l’absence de transferts sociaux (impôts directs et prestations sociales non contributives), leur niveau de vie médian serait de 330 euros par mois, soit 610 euros de moins. Percevoir un minimum social ne protège pas de la pauvreté. Plus de 60% des personnes vivant dans un ménage touchant un minimum social sont pauvres monétairement en 2018, contre 15% de l’ensemble de la population. Les individus vivant dans un ménage bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA) sont les plus affectés par la pauvreté, les trois quarts d’entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les transferts sociaux réduisent le taux de pauvreté des membres d’un ménage auquel est versé un minimum social (-25 points de pourcentage), en particulier lorsqu’il s’agit de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) [-47 points de pourcentage]. Ces résultats ne tiennent pas compte des revalorisations intervenues depuis 2018, en particulier celles de la prime d’activité, de l’AAH et du minimum vieillesse.

Source : Drees
Publication : Études et résultats N° 1273, juillet 2023